9 ans d’études post bac : mon parcours
Aujourd’hui, ce sera un article très différent de ce que je poste d’habitude. Je ne compte toujours pas étaler ma vie perso sur internet mais ça sera tout de même plus personnel qu’une revue beauté.
Quand j’ai fini mon stage de fin d’études en décembre, je vous avais demandé en story Insta si vous aimeriez un article sur mon parcours scolaire. A ma grande surprise, vous aviez répondu « oui ».
On est en juillet et je n’ai toujours pas écrit cet article car je ne savais pas vraiment comment le faire. Une chose est sûre, vous racontez mon parcours scolaire n’est pas une fin en soi. Si je le fais, c’est pour pouvoir vous parler d’autres choses liées aux études par la suite (Erasmus, la prépa, comment trouver sa voie…) . Cet article sera donc une sorte d’article de référence pour savoir en quoi ce que j’ai fait a pu influencer ma façon de voir les choses.
J’ai aujourd’hui des réponses à des questions que je me suis posée et que certains doivent certainement se poser aussi. Si je peux aider rien qu’une personne qui se pose des questions, ça sera déjà gagné ! 🙂
C’est parti pour un « petit » récap’ de ces 9 dernières années.
CPGE/Prépa HEC ECE
Si le nom vous paraît un peu barbare, dites-vous que ce n’est rien comparé à ce qu’est vraiment la prépa ! Les CPGEs (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles) sont 2 à 3 années (si on veut refaire une 2e deuxième année) trèèèès intenses pour préparer les concours d’entrée aux meilleures écoles françaises. Il existe plusieurs CPGEs : scientifiques, littéraires ou encore économiques (dans les grandes lignes). En sortant d’un Bac ES option maths, j’ai donc fait une prépa éco.
Parler de ces 2 années est toujours un petit peu compliqué parce qu’il existe un réel tabou concernant ce que l’on peut vivre en prépa. On sait que les élèves doivent mettre leur vie entre parenthèses pendant 2 à 3 années et travailler énormément mais on ne sait pas vraiment ce qu’ils vivent.
En effet, quand on va en prépa, on sait qu’on va travailler énormément. Pour vous donner une idée, les cours commençaient à 7h50 le matin et vous n’arrêtez de travailler le soir que vers 1h du matin avec très peu de moments de pause dans la journée. Mais quand on y rentre, on le sait et si on n’est pas prêt pour ça alors autant faire autre chose. Ce à quoi on n’est pas préparé en revanche c’est la mentalité prépa. Comme c’est un concours, il ne faut pas seulement être bon mais être meilleur que les autres (ce que certains traduisent de la sorte : écraser les autres). Et ça, c’était pas (et ce n’est toujours pas) ma vision de la réussite. Sauf que quand on arrive en prépa, on se rend compte que beaucoup sont préparés à ça depuis longtemps, parfois même depuis qu’ils sont petits.
Pour vous donner une petite idée, pendant la journée d’intégration, dans le bus, le petit jeu de certains était de savoir qui avait obtenu le plus de 20/20 au bac. Et le premier jour (je crois que je m’en rappellerai toute ma vie), un mec a pris la liste des noms pour compter combien de personnes avaient un nom à particule (comprenez « De quelque chose ») et méritaient donc son attention. Si… je vous assure que c’est vrai.
On est aussi confronté a beaucoup de pression. Il y a celle que l’on se met tout seul (parce qu’on a quasiment jamais eu de notes en dessous de 15/20 avant et que là on se retrouve avec des 6/20) et celle que les autres et les profs nous mettent. Quand t’arrives en décembre de la première année et que sur une classe de 50 élèves, le prof principal dit qu’il va falloir virer 15 élèves avant la fin de l’année car il n’y en a pas encore assez qui sont partis d’eux-mêmes… je vous laisse imaginer l’ambiance et la concurrence que ça rajoute dans la classe.
On est donc globalement sur un environnement pas très sain et pour être honnête, si intellectuellement on est à un moment de notre vie où on est au top niveau, humainement, on est pas au top du tout.
Si certains l’ont bien vécu, j’en connais d’autres qui ont pensé au suicide, ce qui est quand même bien dommage pour des études…
A côté de ça, effectivement, on bénéficie d’une excellente éducation. Notre niveau de culture générale augmente considérablement et on apprend aussi beaucoup sur soi et sur ses propres limites qu’il faut repousser un petit peu tous les jours. Je pense qu’au niveau des langues notamment, c’est une des meilleures formations qui existent en France. Quand on ressort, on parle quasiment tous couramment 3 langues.
Au cours de la 2e année, j’ai décidé que je ne voulais pas rentrer en école de commerce (la suite logique de la prépa éco). Je n’en pouvais plus de cette mentalité prépa et je n’étais pas sûre de ce que je voulais faire ensuite. J’ai donc décidé d’aller à la fac.
Licence Sciences Economiques parcours bilingue anglais
J’ai choisi d’aller en fac d’éco parce que j’avais bien aimé l’éco au lycée et en prépa et je pouvais avoir des équivalences. J’ai donc validé ma licence d’économie en parcours bilingue anglais en 2 ans au lieu de 3. Même s’il a quand même fallu travailler, c’était bien sûr beaucoup moins de travail et de stress que la prépa. Malheureusement, c’était aussi beaucoup moins intéressant ! Je m’attendais à faire beaucoup d’économie, en fait, j’ai surtout fait des maths et appris des théories qui n’ont plus aucune validité aujourd’hui… Les cours étaient donc complètement déconnectés de la réalité. A la fin de ces 2 ans, j’étais toujours pas vraiment sûre de ce que j’avais envie de faire plus tard. Je crois que j’avais un peu peur de prendre une décision alors j’ai décidé de faire quelque chose pour moi, qui me donnait vraiment envie.
Licence Humanités et Monde Contemporain (HMC)
J’avais entendu parler de cette licence quelques années auparavant à la radio et ça m’avait paru super intéressant. Je crois que de toutes mes études, c’est ce que j’ai préféré (avec mon semestre Erasmus). Je ne sais pas trop comment décrire cette licence mais c’est une sorte de licence de culture générale avec une dominance lettres classiques et lettres modernes. Les matières sont très diversifiées : langues, littérature, philosophie (en anglais), géographie, droit, anthropologie… C’était un véritable plaisir de travailler tous ces sujets avec, en plus, des profs passionnants, passionnés, exigeants mais bienveillants.
J’ai passé cette licence en 1 an au lieu de 3 mais je regrette presque qu’elle n’ait pas duré plus longtemps.
Année intermédiaire
Pendant ma licence HMC, j’ai commencé à avoir quelques problèmes de santé (non graves mais contraignants) et j’ai du arrêter les cours pendant 1 an. J’en ai profité pour créer mon blog et aussi pour repasser les concours des écoles de commerce en tentant les admissions parallèles. Je savais enfin ce que je souhaitais faire : travailler dans le marketing et dans le secteur des cosmétiques. Je voulais aller à Neoma Business School car il y a une école à Rouen et que j’avais envie de rester près de ma famille. J’ai eu le concours et je suis donc allée à Rouen.
Master Grande Ecole – Neoma Business School
Quand on rentre en école de commerce, on ne sait jamais vraiment quand on va en ressortir parce qu’il existe plusieurs parcours plus ou moins longs. En revanche, chaque étudiant passe par différentes étapes :
- LES COURS. De mon côté j’ai fait 2 semestres à Rouen (un en arrivant à l’école puis un autre bien plus tard, juste avant mon stage de fin d’études). Le premier semestre est plutôt intéressant parce qu’on voit beaucoup de matières différentes : ressources humaines, marketing, communication, finance, contrôle de gestion, stratégies… c’est beaucoup de travaux de groupe et d’oraux. Le deuxième semestre est principalement un semestre de spécialisation. J’avais choisi le marketing du luxe. Mes cours de spé étaient intéressants mais ceux du tronc commun un peu moins parce qu’ils reprenaient ce qu’on avait déjà vu au premier semestre. Mais bon, de toute façon, je crois que ce que l’on préfère en école de commerce ce sont les stages et l’échange universitaire. Si les écoles de co étaient connues pour la qualité de leurs cours, ça se saurait.
- LES STAGES. J’ai fait 2 stages en marketing & cosmétiques : un chez Avril et un chez Chanel (Parfums Beauté). Les 2 expériences ont été très différentes mais géniales toutes les 2.
- ERASMUS. C’est à Valencia en Espagne que je suis partie. Je ne suis pas du tout une baroudeuse dans l’âme même si j’aurais adoré l’être. Je suis plutôt du genre très casanière. J’avais alors très peur qu’Erasmus ne soit pas du tout fait pour moi et finalement ça a été les meilleurs mois de ma vie. Je suis tombée amoureuse de Valencia et j’ai adoré l’école dans laquelle j’étais. Contrairement aux idées reçues, j’ai beaucoup travaillé parce que j’avais choisi quasiment tous mes cours avec les espagnols et non avec les Erasmus.
Aujourd’hui ces 9 années d’études sont terminées et je viens de décrocher mon premier CDI. Je reviens donc à Paris et vous pourrez suivre une partie de ces nouvelles aventures sur Instagram.
Mon parcours scolaire aurait pu être bien plus court en rentrant en école de commerce directement après ma prépa mais je ne regrette pas une seconde ce que j’ai fait. Chaque année a été riche en apprentissage et surtout, les différentes expériences que j’ai pu avoir me permettent de m’adapter à des environnements de travail très différents et à comprendre les divers profils de personnes avec qui je dois collaborer.